Comment préserver sa santé mentale face à l’infobésité ?

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fatigue informationnelle

C’est aujourd’hui un Français sur deux qui est concerné par cette nouvelle forme de mal-être qu’est la fatigue informationnelle. Chaînes d’infos en continu, pandémies, guerres et catastrophes naturelles : un flot de mauvaises nouvelles qui n’est pas sans conséquence sur la santé mentale.

Qu’est-ce que la fatigue informationnelle ?

Aussi appelée “infobésité”, la fatigue informationnelle intervient au moment où l’on reçoit plus d’informations que nous ne sommes capables d’en traiter. De la même façon que le corps ne peut plus métaboliser l’excès de graisse en énergie, le cerveau ne peut plus transformer le surplus d’informations en connaissances. Ce trop-plein entraîne des sensations d’oppression, d’épuisement voire d’anxiété qui peuvent favoriser l’apparition du burn-out en s’ajoutant à une vie professionnelle peu satisfaisante.

Qui est concerné ?

La fatigue informationnelle peut toucher l’ensemble de la population, mais il semblerait que les jeunes la subissent de façon encore plus intense. En cause, une peur de l’avenir qui s’ajoute à l’anxiété latente chez ceux qui se lancent dans la vie active et pour qui les perspectives semblent déjà s’assombrir. Les personnes au chômage sont aussi davantage à risque puisque, en plus du mal-être provoqué par l’absence d’emploi (et parfois de projet de recherche), elles ont tendance à passer plus de temps à la maison et donc devant la télévision.

Comment se protéger face à l’infobésité ?

Pour préserver leur santé mentale face à l’excès d’informations, beaucoup de Français ont décidé d’éteindre leur poste de télévision. Une solution simple mais loin d’être facile tant elle remet en cause une habitude bien ancrée. D’autres solutions existent :

  • Être à l’écoute des signaux du corps pour déceler l’anxiété lorsqu’elle se présente face aux actualités,
  • Trier et éliminer les sources d’informations de mauvaise qualité,
  • Dédier un moment à la consommation d’informations pour en maîtriser la quantité (le soir avant le dîner, entre midi et 14h, etc.),
  • Se désabonner des comptes qui ne nous font pas du bien sur les réseaux sociaux,
  • Éviter les collègues de travail qui ne parlent que des mauvaises nouvelles (on en a tous !),
  • S’essayer à la “digital detox” : pas de téléphone pendant une journée (ou un week-end),
  • Se tourner vers des médias positifs comme Positivr, le « fil good » du Monde ou la « Pause réconfort » de Slate,
  • Exercer son esprit critique en croisant les informations pour ne pas croire tout ce qu’on voit ou lit.

Vous l’aurez compris, la fatigue informationnelle n’est pas une fatalité. Chacun a le pouvoir de consommer l’information comme il le souhaite et sans compromettre sa santé mentale. Encore faut-il accepter quelques changements de fond pour se préserver sur le long terme.