Selon la théorie du neuroscientifique américain Richard Davidson, nous avons chacun un « style émotionnel », responsable de nos réactions à ce qui se présente à nous. Chaque style possèderait ce que l’on appelle « les 6 dimensions de l’émotion » dont certaines prédomineraient en chacun de nous. Un pas de plus vers la connaissance de soi et une meilleure communication interpersonnelle ?
Quelles sont les 6 dimensions de l’émotion ?
Davidson décompose l’émotion en 6 dimensions, dépendantes de l’activité de certaines zones du cerveau.
La résilience
Une grande résilience permet de mieux surmonter les émotions négatives dans toutes les situations de la vie. Ici, le cortex préfrontal inhibe notamment l’activité de l’amygdale, qui intervient dans la création de l’émotion. La résilience est d’autant plus élevée que ces deux zones sont actives et connectées l’une à l’autre.
La conscience de soi
Deux zones du cerveau nous rendent aptes à identifier les émotions qui nous traversent : l’insula et le cortex somatosensoriel. Ces derniers participent à la collecte et à l’analyse des sensations corporelles. Ils nous permettent par exemple, de nous rendre compte des tensions que l’on ressent dans les embouteillages ou avant une prise de parole en public.
L’intuition sociale
L’intuition sociale est la capacité à décoder les signaux envoyés par notre interlocuteur. Par exemple, il peut s’agir de savoir s’il est temps d’arrêter une conversation ou de la poursuivre. Ici, c’est une zone du cerveau appelée « gyrus fusiforme », responsable du déchiffrage de l’émotion sur les visages, qui intervient. Plus son activité est élevée, plus l’intuition sociale d’un individu est développée. Pour cela, il faut aussi que l’amygdale, centre des émotions négatives, ne soit pas trop active.
La sensibilité au contexte
La sensibilité au contexte nous permet d’agir et réagir de façon appropriée à l’environnement dans lequel on se trouve. Exemple : ne pas parler trop fort au cinéma. L’hippocampe recherche dans notre mémoire les souvenirs associés aux circonstances en question. Puis, le cortex préfrontal s’occupe de juger quelles actions sont les plus adéquates. Comme pour les autres dimensions de l’émotion, le niveau de sensibilité au contexte dépend de l’activation et de la connexion de ces régions du cerveau.
La perspective
La perspective détermine si nous vivons les événements de façon positive ou négative. Les régions concernées sont le noyau accumbens (centre du plaisir et de la motivation) et le cortex préfrontal. En s’activant, ces deux zones augmentent notre capacité à éprouver des émotions positives. À l’inverse, on est susceptible de tomber dans les extrêmes : être trop positif et ne pas confronter ses problèmes, ou être trop négatif et vulnérable à la déprime.
L’attention
La souplesse du cortex préfrontal (encore lui) augmente notre capacité à nous concentrer et à éviter les distractions. Cette région du cerveau renforce les signaux correspondant à la tâche en cours, tout en inhibant le reste.
Grâce à la neuroplasticité du cerveau, notre style émotionnel peut tout à fait évoluer au cours de notre vie. Nous disposons tous d’une marge de manœuvre pour rester maître de nos émotions. Vous souhaitez explorer votre intelligence émotionnelle ? Prenez rendez-vous pour votre première séance de coaching.